Les personnages féminins dans "La boite à merveilles&qu

Lalla ZoubidaLa maman du narrateur
" Ma mère parlait trop et ne priait pas assez ; elle était certes plus amusante, plus gaie. Ses yeux mobiles reflétaient une âme d’enfant. Malgré son teint d’ivoire, sa bouche généreuse, son nez court et bien fait, elle ne piquait d’aucune coquetterie. Elle s’ingéniait à paraître plus vieille que son âge. A vingt-deux ans, elle se comportait comme une matrone mûrie par l’expérience." P 47

"Ma mère de son côté connaissait les difficultés de tout le monde, l'état des finances de chaque ménage…" p 31. A travers ses récits, cette femme gaie ne se lassait point de semer, joie et bonheur autour d'elle. Elle"remportait auprès des voisines un gros succès."

" (..) débordante d'enthousiasme le matin, elle ne manquait jamais le soir de trouver quelques motifs de querelles et de pleurs" (p15) et, de ce fait, elle se plaisait toujours à faire le compte rendu de ses journées futiles pour son mari qui ne leur accordait aucune importance. Cette femme d'origine paysanne "ne manquait jamais d'évoquer ses origines lors des querelles avec les voisines" p 16. Elle osa soutenir devant une voisine qu'elle était une authentique descendante du prophète.

Lalla Aicha Ancienne voisine, amie et confidente de la maman Epouse de Moulay Larbi le babouchier

Plus âgée que Zoubida, Lalla Aicha était toujours à l'écoute de sa meilleure amie (p 51).

Elle lui prodiguait conseils et recommandations, et lui indiquait souvent des fqihs ou des recettes homéopathiques pour alléger ses maux physiques ou psychiques. Cette ancienne voisine habitait, dans "l'impasse de Zankat Hajjama, une maison avec une porte basse. Cette maison rappelait, par certains côtés, (cette femme) elle-même. Toutes les deux avaient connu des temps meilleurs, toutes les deux en gardaient une attitude guindée, une distinction désuète". C’est aussi une femme qui souffre de beaucoup de maux : "elle parla longuement de ses douleurs de jointures, de ses jambes qui ne lui obéissaient plus, de ses mains lourdes comme du plomb, des difficultés qu'elle éprouvait à se retourner dans son lit et de ses nuits qu'elle avait passées à gémir comme job…" p 20

Lalla Aicha avait beau être fidèle, serviable et dévouée, sa stérilité poussa son mari Moulay Larbi à épouser une autre femme. Mais Lalla Aicha eut la patience et la foi qu’il fallait pour récupérer ce mari. Elle avait confiance aux saints de la ville et croyait à la voyance.

Fatma Bziouia Épouse de Allal le jardinier,locataire de deux pièces au deuxième étage
"Elle n'a pas été (…) oubliée par le créateur. De jolis yeux noyés de douceur! Des sourcils d'une courbe parfaite! Un teint ambré (..) un tatouage (sur) le menton" p 49.

Le narrateur reconnaît qu’elle l’aimait.

Rahma L'épouse de Driss El Aouad (le fabricant de charrues), locataire d’une pièce au premier étage
"Une charmante jeune femme, si serviable! Si honnête! (...) Elle est si jolie! Toujours souriante, toujours vive. Son mari peut remercier Dieu de lui avoir fait présent d'une brune si délicieuse. (elle a) une peau halée au grain si fin, de grand yeux qui rient. (elle) possède une jolie bouche aux lèvres fermes, un peu boudeuses."p 48

Elle savait aussi rapporter des faits et raconter des anecdotes.

Zineb La fille de Rahma et de Driss El Aouad

C'est l'unique enfant de sexe féminin dans ce roman. Cette jeune fille âgée de sept ans (d’un an plus âgée que moi, p., que le narrateur avoue ne pas aimer (p., était est son souffre-douleur, et partageait parfois ses jeux.

Sa maman a honte d'elle car elle souffre d'une énurésie ( « cette pisseuse », dira d’elle celle-ci, p.27 ) .

Sa disparition, un jour, dans les rues de Fès, peina tout le monde sauf le narrateur qui la trouvait trop bête pour trouver quelque chose d’amusant dans ses jeux la considérait comme particulièrement pauvre et misérable. (p.55)

C’est elle qui annonça le retour de Mâalem Abdessalem, au dernier chapitre.

Kanza. La voyante est La principale locataire, occupe le rez-de-chaussée de la maison.

Une voyante de grande réputation (p.7), voyante et quelque peu sorcière (p.7) ; adepte de la confrérie des Gnaoua (gens de Guinée) (p.7) ; [pendant la morte-saison,] elle se découvrait des maux que sa science ne pouvait réduire. Les diables l’hallucinaient (p.9).

Elle savait entrer en contact avec les Jnouns (les esprits) et "chaque jeudi soir, elle brûlait des aromates, aspergeait les coins de lait ou d'eaux odoriférantes, prononçait de longues incantations"(p. 26).

Le matin, elle "se levait la première". Elle "connaissait les paroles efficaces qui rendaient ces ombres inoffensives" p 26.

(Pour le narrateur),"Tante Kenza, la Chouafa, appartenait à une autre race. Elle était royale. les chacals se sentaient chacals auprès de cette lionne. (…) Ses grands yeux, dans sa face de parchemin délicat, fascinaient ses clientes et imposaient le respect à celles qui ne l'aimaient pas." Le narrateur l'associait, dans ses rêves, aux puissances obscures, aux maîtres de l'Invisible avec lesquels elle entretenait un commerce familier." p 49

Elle savait aussi parler aux humains (pp.26-28)

Salama Une marieuse professionnelle

Elle n'avait pas d'enfant, "elle appartenait à une race disparue qui a donné naissance à la légende des géants. (…) Elle avait de grosses lèvres que surmontait une légère moustache, une voix d'homme, de larges dents jaunes mais solidement plantées" p p167-168 ; sa voix "roulait comme le tonnerre."p176

Elle fut chargée par Moulay Larbi de le mettre en contact avec sa seconde épouse et de faciliter son mariage avec cette jeune fille. Elle fit le récit de son action à ce propos en présence du narrateur et de sa mère (chap.XI).

Khadija


La seconde épouse de Moulay Larbi le babouchier,La fille du coiffeur Sidi Abderrahmane


elle était encore jeune et se comportait, selon les propos de Zhor, comme une personne "folle ou possédée » car " pour un rien elle menace son entourage de tout casser dans la maison, monte sur la terrasse dans l'intention de se jeter dans la rue par-dessus le mur" (p175).

Capricieuse, exigeante et arrogante, elle fit regretter à Moulay Larbi son union avec elle

Zhor Une voisine de Lalla Aicha


Elle avait "un petit visage très maquillé", "de petites mains" elle "éclatait de jeunesse et de fraîcheur, elle portait des vêtements de couleurs voyantes" (174)

Elle compléta le récit de Salama par des nouvelles encore plus fraîches sur les relations tendues entre Moulay Larbi et sa seconde épouse.